Mariam Petrosyan et Narinai Abgaryan: deux romancières arméniennes écrivant en russe

La maison dans laquelle, par Mariam Petrosyan, a élu meilleur roman de l’année (la catégorie FANTASTIQUE) par LIRE.

Le magazine Lire a rendu public son traditionnel palmarès des 20 meilleurs livres de l’année, par catégories, du roman français au livre audio.

Depuis sa création, en 1975, Lire élit chaque année « ses » meilleurs livres de l’année. Vingt, choisis pour leur excellence dans tous les genres littéraires, du roman à l’essai, du récit à la bande dessinée, en passant par le polar, l’histoire ou le livre audio.

La maison dans laquelle, par Mariam Petrosyan (Monsieur Toussaint Louverture) a élu meilleur roman de l’année (la catégorie FANTASTIQUE). Mariam Petrosyan est une romancière arménienne écrivant en russe.

Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d’avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l’amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l’existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s’écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l’idée de devoir la quitter.
Ensorcelante évocation de l’adolescence, La Maison dans laquelle est un chant d’amour à cet âge ingrat et bienheureux, à ses exaltations et ses tragédies, au sentiment de frustration et de toute-puissance qui le traverse. Mariam Petrosyan a réussi à créer un univers bariolé, vivant et réaliste, pétri de cette nostalgie et de cet émerveillement que nous avons tous au fond de nous et qui fait que, parfois, nous refusons de grandir et d’affronter la brutalité du monde qu’on appelle la réalité.

A dix-huit ans, Mariam Petrosyan (née en 1969 à Erevan en Arménie) commence à ébaucher les personnages qui deviendront les héros d’un livre qu’elle écrira sans chercher à le faire publier pendant une dizaine d’années : La Maison dans laquelle. Elle finira par laisser un exemplaire du manuscrit à des amis qui, quinze ans plus tard, après être passé de lecteurs en lecteurs comme un trésor secret, arrive entre les mains d’un éditeur qui y jette un oeil avant de le dévorer en quelques jours. A sa sortie en 2009, le livre est nominé et lauréat de nombreux prix, et devient un best-seller. Depuis, la communauté de ses fans ne cesse de grandir. La Maison dans laquelle est le seul roman de Mariam Petrosyan. Tout comme elle dit ne pas vraiment l’avoir écrit mais y avoir vécu, s’y être réfugiée soir après soir, elle ressent un grand vide depuis sa parution. Vous pouvez acheter ce livre ici

Narinai Abgaryan est aussi une romancière russe d’origine arménienne.

Prix du meilleur manuscrit en 2011
Et du ciel tombèrent 3 pommes
Dans un village des montagnes arméniennes, la guerre bouleverse le quotidien des habitants. Alors qu’ils sont isolés, ils trouvent refuge dans un monde imaginaire, fait de leurs souvenirs et de leurs rêves.

Narinai Abgaryan est auteur aussi Dans mon cœur à jamais
Le mot de l’éditeur Dans mon cœur à jamais

Voici un roman qui fait partie des oeuvres qui vont marquer la littérature. À la manière de Tchekhov, son auteure met en scène des gens, des familles, dont les caractères font l’objet d’une histoire romanesque.
C’est un roman sur les aînés et les êtres chers qui nous accompagnent toute notre vie, même après leur mort, et leur présence invisible, formatrice et rassurante. Des personnes dont le passé difficile n’a pas empêché de garder un coeur généreux et aimant.
L’auteure narre, à travers de courtes nouvelles, des scènes de son enfance dans le Haut-Karabagh en Arménie. Avec des saynètes fantastiques issues de ses souvenirs, des moments partagés entre jeunes et aînés et une vision enfantine de la vie, elle dresse le portrait de sa famille et de ses amis d’enfance à travers ce pays qui lui est cher, sa culture et sa langue.

Narinai Abgaryan est une écrivaine talentueuse, étoile montante de la littérature russe, moderne dans son attitude envers le public, à qui elle parle à travers son blog. Elle est notamment l’auteur des romans Les gens qui sont toujours avec moi, 3 pommes sont tombées du ciel, des histoire douces et touchantes qui ont rapidement gagné l’amour de ses lecteurs. Tous ses ouvrages sont publiés chez AST, le premier éditeur en Russie. Elle a été révélée en 2010 par son livre autobiographique Manunia.
Deux de ses livres ont été sacrés meilleurs livres pour enfant de la dernière décennie. Elle est également la lauréate des prix Manuscrit de l’année 2010 et le prix littéraire nommé d’après Alexandre Grine en 2015. Elle vit à Moscou depuis 1993.
Son roman parle du retour chez soi comme d’un retour en enfance, où chaque rue et chaque pierre fait écho à une histoire qui ne peut plus être contée. Un ouvrage poétique sur le pays natal de l’auteure, l’Arménie, où les souvenirs colorés se mêlent à une réflexion profonde sur la famille et la transmission d’une histoire commune, génération après génération.
P.S. Vous pouvez acheter les version française ici et aussi vous pouvez prendre la version russe de « Manunia » N.Abgaryan à notre bibliothèque.

D’après http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-20-meilleurs-livres-de-2016-selon-lire_1856125.html

Photos de Narinai Abgaryan par Marina Beschastnova